ÉGLISE CATHOLIQUE PAROISSES D'ALÈS CENTRE
Alès Centre-Ville . Sainte Bernadette . Saint-Christol-lez-Alès . Bagard .
Saint-Hilaire-de-Brethmas . La Jasse de Bernard . Méjannes-lès-Alès . Monteils
HISTOIRE ET CULTURE

Cathédrale Saint Jean-Baptiste, Alès
Origines anciennes : un site aux racines pluriséculaires
Le site de la cathédrale n’est pas né au Moyen Âge : les premières structures religieuses remontent à un temple gallo-romain. À l’époque carolingienne (VIIIᵉ siècle), un lieu de culte chrétien y fut édifié.
Au Xe siècle, un édifice roman prit place, mais il ne devait pas survivre tel quel jusqu’à nos jours.
Ainsi, la cathédrale actuelle repose sur un très ancien palimpseste d’époques successives, gallo-romaine, carolingienne, romane, ce qui en fait un des monuments les plus anciens du centre historique d’Alès.
Périodes de destructions et reconstructions : entre guerres et reconquête
Au XIIIᵉ siècle, après la destruction de l’église romane en 1166, une église gothique de style languedocien fut bâtie par les moines bénédictins de Cendras. Le porche et la tour du clocher datent du XVe siècle (construction par un certain Jean Girard). Mais l’époque des Guerres de Religion (fin XVIᵉ – début XVIIᵉ) passa par là : iconoclasme, violences, destructions… L’église alors collégiale et paroissiale fut mise à mal.
En 1629, lors du siège d’Alès par les troupes royales de Louis XIII, la ville capitula. Suite à cet événement et à l’édit de grâce (Paix d'Alès) promulgué par Cardinal Richelieu, l’église n’était plus qu’un vestige : seuls le clocher et quelques murs subsistaient.
Entre 1633 et 1656 dans un contexte de reconquête catholique, les chanoines entreprirent une reconstruction partielle dans l’esprit du gothique méridional. Mais faute de moyens conséquents (ville encore marquée par le protestantisme), l’ensemble resta modeste.
Ainsi, la cathédrale, comme la ville d’Alès elle-même, lança un processus de reconquête, non seulement religieuse, mais aussi symbolique, à travers sa reconstruction.
Un nouveau statut : de collégiale à cathédrale (1694)
En 1694, par décision royale (sous Louis XIV), le diocèse d’Alès est créé, l’église devient alors « cathédrale », symbole fort de la reprise catholique dans une région aux importantes populations protestantes.
Aux environs de 1760-1780, une vaste réorganisation architecturale fut menée, sous la direction des architectes Jean-Antoine Giral et Jacques Donnat, dans un style néo-classique sobre. L’église médiévale fut largement remodelée — porche et clocher anciens ayant été conservés — pour donner l’aspect que l’on connait aujourd’hui.
L’orgue illustre aussi ce renouveau : après la perte de l’ancien instrument (1622), un nouvel orgue fut construit en 1727-1729 par Charles Boisselin, puis remanié en 1782-1783 par Jean-François L'Épine. Il comptait alors 22 jeux. Cette période marque le passage de l’édifice d’un statut local — collégiale ou paroissiale — à une fonction symbolique de rayonnement diocésain, et matérialise l’effort de restauration du catholicisme royal.
Suppression du diocèse, déclin, puis renaissance moderne
À la suite de la Révolution française et du Concordat de 1801, le diocèse d’Alès est supprimé et l’édifice redevient une simple église paroissiale. Ses paroisses sont réparties entre les diocèses d’Avignon et de Mende. Malgré ce déclassement institutionnel, l’édifice ne perd pas sa valeur patrimoniale : il est classé Monument Historique le 9 mai 1914.
Mais au XXᵉ siècle, l’environnement urbain change radicalement : dans les années 1960, des immeubles modernes (barres HLM) sont construits juste devant l’entrée de la cathédrale, défigurant le centre historique.
À partir des années 2000, un vaste programme de restauration complète de l’extérieur et de l’intérieur est lancé. Peintures, décor — notamment les décors du XIXᵉ siècle dus aux artistes Antoine Sublet et Joseph Marinelli — marouflages, dorures, voûtes, toitures, ferronneries, orgue, infrastructure électrique, éclairage, sonorisation… tout a été rénové.
Le chantier, d’envergure exceptionnelle — qualifié comme « le plus grand chantier de restauration intérieure d’une cathédrale de ces vingt dernières années en France » — s’achève début mars 2020.
Renouvelée, la cathédrale a été officiellement réouverte le 7 mars 2020.
La renaissance moderne de l’édifice lui rend non seulement son lustre, mais lui redonne aussi toute sa dignité historique et patrimoniale — alors même qu’elle avait souffert de siècles de turbulences.
Architecture et caractéristiques actuelles
Le clocher-porche est une tour carrée massive — éléments en datent du XIIᵉ et XVe siècles.
À l’origine surmontée d’un dôme de plomb, cette tour est désormais coiffée (depuis 1776) d’un
campanile en fer forgé, accueillant la cloche des heures.
La nef est voûtée sur croisées d’ogives — hauteur d’environ 20 mètres — héritée de l’édifice médiéval.
Le chœur est entouré d’une colonnade dans un style Louis XVI / néo-classique, et la croisée du transept
est surmontée d’une haute coupole.
Les décors intérieurs restaurés (plafonds, murs, marbre, dorures, toiles marouflées, peintures) rendent
aujourd’hui l’intérieur lumineux, riche et harmonieux, contrastant parfois avec l’extérieur sobre.
Frise chronologique




Église Saint-Joseph, Alès
Histoire et architecture
L’église Saint-Joseph a été construite en 1858 par les religieuses du Sacré‑Cœur pour « compléter » l’ancienne cathédrale de la ville, afin d'accueillir la population croissante.
En 1865, une chapelle perpendiculaire est accolée à l’église.
En 1910, pour répondre à une communauté plus nombreuse, les deux chapelles attenantes (l’originale + la chapelle de 1865) sont réunies en une seule grande salle, par un arc en plein cintre — ce qui modifie notablement l’espace intérieur.
Le chœur actuel de l’église est installé dans la nef de l’ancienne chapelle des religieuses du Sacré-Cœur. Pour éviter l’effet d’un fond plat, un trompe-l’œil a été peint — un effet visuel réalisé par un artiste (et un modeste service patrimoine local), qui donne profondeur et relief à l’ensemble.
En 1866, l’édifice est officiellement érigé en « succursale » — ce statut témoigne de son importance croissante dans la vie religieuse d’Alès.
En 1875, face à une population paroissiale estimée à environ 3 000 fidèles — supérieure à d’autres paroisses — l’église Saint-Joseph devient paroisse permanente (cure). Le premier curé a été l’abbé Edouard Laurent.
Au fil du XXᵉ siècle, l’église a connu plusieurs aménagements et transformations — agrandissements, matériaux modernes, remaniement intérieur, parfois au détriment du style d’origine. Par exemple, dans les années 1930 on reconstruit le chœur, puis plus tard on démolit le clocher, on pose un plafond tendu pour projection...
Pour ses 150 ans (soit en 2016), l’église a bénéficié d’une rénovation intérieure destinée à redonner un peu de lustre à l’édifice.
Un détail intéressant : l’utilisation d’un trompe-l’œil pour pallier les limites architecturales (fond plat, manque de profondeur) témoigne d’un sens de l’adaptation — même modeste — pour donner à l’église un décor convaincant et vivant, malgré des contraintes techniques ou budgétaires.




Église Sainte Bernadette, Alès
Un clocher très contemporain
L’architecture est simple et fonctionnelle : bâtiment bas, toiture à un pan, grandes baies latérales, et surtout un clocher extérieur très élancé, une sorte de tour blanche ajourée, indépendante de la nef, qui fait beaucoup penser à l’esthétique des années 1960-1970.
C’est une église de proximité, pensée pour la vie chrétienne du quartier : liturgie dominicale, catéchèse, temps de prière, petits événements (concerts, rencontres paroissiales).
Une « grotte de Lourdes » : une association de l’église à Lourdes et à la piété mariale de Sainte Bernadette Soubirous.
Érigée pour accompagner l’urbanisation du quartier et répondre aux besoins pastoraux après la canonisation de Bernadette (1933) et l’essor de son culte.

Église Saint-Christophe, Saint-Christol-lez-Alès
Aux origines : un bourg médiéval autour de l’église et du château
Le vieux bourg de Saint-Christol-lez-Alès s’est structuré dès le XIᵉ siècle autour de son château et de son église : les « vestiges du petit bourg viticole se regroupent autour de son château et de son église du XIᵉ siècle ».
Dans un bulletin communal consacré à l’histoire du village, on lit que la paroisse de Saint-Christophe est créée en 1384, ce qui confirme qu’il existe déjà une communauté chrétienne organisée à cette date autour de l’église. On est donc sur un site religieux très ancien : église romane médiévale, liée au château et au petit bourg agricole.
XVIIᵉ siècle : construction de l’église de 1668
L’édifice fut construit en 1668 sur l’emplacement d’une ancienne église romane.
En 1668 on reconstruit/modernise l’église sur le même emplacement, dans un contexte encore très marqué par la vie seigneuriale (château voisin) et par la ruralité.
1702 : destruction par les Camisards
Pendant la guerre des Camisards (soulèvement protestant cévenol après la Révocation de l’Édit de Nantes), le village est directement touché et incendié par les Camisards en 1702…
L’église du XIᵉ siècle, reconstruite ensuite, conserve peu de traces de sa puissance et de son prestige, car l’incendie, puis la reconstruction, ont beaucoup transformé le bâtiment.
L’épisode de 1702 est lié à la même histoire que la bataille du Mas Cauvy et aux attaques contre la bourgeoisie réfugiée au château : l’église et le château font partie de ce paysage troublé.
XIXᵉ siècle : reconstruction de 1842
Après les destructions, l’église est reconstruite en 1842 dans son état global actuel, de style roman mélangé de gothique (sobriété, baies en plein cintre, volumes massifs),mêlé de gothique (arcs brisés, élancement de certains éléments).
Cette reconstruction du XIXᵉ siècle correspond à un mouvement très courant dans le Gard et les Cévennes : on rebâtit ou “restaure” les églises en mélangeant références médiévales et goûts du moment.XXᵉ-XXIᵉ siècles : clocher, statues et ravalement.
Son clocher a été refait beaucoup plus haut et plus pointu, il est surmonté de deux cloches et d’une croix avec un profil assez élancé, visible sur les photos.
Dernier ravalement de façade en 2009, avec mise en valeur de la couleur et des volumes. De part et d’autre de la porte principale se trouvent 2 statues placées dans des niches : Saint Pierre à gauche, tenant les clés du paradis, avec à ses pieds le coq rappelant son triple reniement, Saint Paul à droite, tenant son glaive.



Église Saint-Saturnin, Bagard
Origines médiévales (XIIᵉ siècle)
L’église Saint-Saturnin de Bagard date du XIIᵉ siècle. Elle serait très probablement l’ancienne chapelle du château local, et pouvait aussi servir de repli défensif pour le village.
Elle a été construite en pierre de calcaire “bleu” locale, dans un style roman sobre.
Transformations, guerres de religion & destructions
Au cours de l’histoire, l’église fut en partie ruinée, mais une première réparation est enregistrée en 1686.
En 1702, pendant les troubles liés à la révolte protestante cévenole, les Guerres des Camisards, l’église est incendiée.
La restauration qui suivit aurait été « assez maladroite » : certains matériaux de l’ancien cimetière entourant l’église (pierre tombales notamment) ont été réutilisés pour la réparation.
Fonction défensive : architecture singulière
L’église n’était pas uniquement un lieu de culte : de part sa position (route ancienne reliant Sauve ↔ Alès et Anduze ↔ Alès) et sa structure, elle servait de tour de défense pour les villageois.
Elle présente une abside semi-circulaire, mais celle-ci est « enchâssée » dans un massif quadrangulaire : une particularité architecturale rare dans la région, comparable à d’autres édifices romans modestes (comme certains petits sanctuaires de montagne).
Restauration et état actuel
L’église a connu une restauration intérieure récente : l’intérieur a été « rendu à sa pureté primitive ». Sur le mur sud de la deuxième travée, on distingue aujourd’hui une amorce de décor polychrome : alternance d’assises en pierre gris foncé et ocres-bistre, un détail intéressant, probablement vestige de décorations anciennes ou de restaurations successives.
L’église est classée comme site / monument historique local de la commune de Bagard, ce qui en fait un jalon du patrimoine communal.
Contexte historique du village
La commune de Bagard a des racines anciennes : le territoire montre des signes d’occupation dès l’époque romaine (tuileries, poteries, voie romaine...).
À partir de 1560, Bagard passe majoritairement au calvinisme. Au début du XVIIIᵉ siècle, l’église catholique (Saint-Saturnin) est quasiment abandonnée dans une population protestante, ce contexte explique en partie la ruine de l’église avant sa restauration.


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Église Saint-Hilaire-de-Brethmas
Origines médiévales et rattachement aux Templiers
L’église a été édifiée au XIIᵉ siècle. À l’origine, elle dépendait de l’Ordre du Temple (les Templiers), ce qui lui donne un lien avec l’organisation religieuse et militaire médiévale.
Il y a des éléments signalés comme anciens : à l’intérieur, un puits existant depuis l’origine du sanctuaire (situé dans la partie gauche), ainsi qu’un banc en pierre taillée destiné aux clercs (dans la chapelle de la Vierge).
Destruction et troubles religieux
L’église a été partiellement détruite pendant les guerres de religion.
Au fil des siècles, l’édifice a souffert : selon la notice patrimoniale, l’église est « inachevée ou anciennement ruinée », ce qui signifie que certaines parties ont disparu.
Reconstructions et évolutions
Une restauration a lieu au XVIIᵉ siècle, qui permet de conserver des voûtes en « cul de four » soigneusement appareillées. La structure actuelle comprend un transept, une abside et des absidioles. La croisée du transept est couverte par une voûte en berceau.
Les absidioles, qui terminent les croisillons, sont voûtées en cul de four à l’intérieur ; elles sont rectangulaires à l’extérieur, ce qui témoigne d’aménagements postérieurs.
Statut patrimonial et éléments remarquables
L’église est inscrite aux monuments historiques (arrêté du 28 juin 1963). À l’extérieur, on remarque un cordon de losanges sculpté sur la pierre, un ornement que l’on retrouve aussi sur le porche de la Cathédrale Saint‑Jean‑Baptiste d'Alès et sur certaines maisons romanes du secteur (ex. dans la commune voisine de Vézénobres).
L’intérieur, sobre mais chargé d’histoire, conserve des traces anciennes : le puits, le banc des clercs, qui témoignent de l’ancienneté et de la continuité du culte sur ce lieu.
Contexte local et mémoire historique
La commune de Saint-Hilaire-de-Brethmas a une histoire marquée par les convulsions religieuses et la guerre des Cévennes. L’église, en tant qu’ancien lieu de culte médiéval, a traversé ces périodes troublées.
L’église reste, aujourd’hui, un témoignage du passé roman et médiéval de la région, même si l’édifice visible aujourd’hui résulte de plusieurs phases (construction, ruine, restauration).
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Église Sainte Thérèse, La Jasse de Bernard
Origine et construction
La chapelle Sainte-Thérèse a été construite en 1934, sur un terrain offert par une paroissienne (Mademoiselle Augusta Évesque). La construction a été effectuée par l’entreprise Entreprise Autajon, entreprise locale également connue pour des ouvrages publics dans la région.
Le projet de création de cette chapelle tient en grande partie à la volonté du curé de l’époque, abbé Beau, c’est lui qui, ayant des moyens personnels, a financé une partie des travaux, en l’absence de mécène solide.
La chapelle est dédiée à Sainte Thérèse de Lisieux, qui avait été canonisée quelques années auparavant (1925), ce qui illustre l’élan de ferveur populaire et le désir de rapprocher un lieu de culte du hameau rural de La Jasse de Bernard.
Contexte partimonial et particularités
La cloche de la chapelle, nommée “Augusta”, vraisemblablement en rapport avec le nom de la paroissienne donatrice, a été bénie par l’évêque de Nîmes au moment de la construction. Bien que parfois appelée “église”, il s’agit d’une chapelle rurale modeste. L’édifice apparaît dans l’inventaire du patrimoine local, ce qui lui donne une reconnaissance en tant que “patrimoine culturel et religieux” de la commune.
Elle fut construite dans un contexte de développement rural du début du XXᵉ siècle, quand des bourgs/hameaux souhaitaient un lieu de culte local sans avoir à rejoindre le centre. La chapelle dessert le hameau La Jasse de Bernard, lui-même rattaché à la commune de Saint-Hilaire-de-Brethmas.

Église Saint-André, Méjannes-lès-Alès
Origines et évolutions anciennes
L’église Saint-André de Méjannes-lès-Alès est classée dans l’inventaire du patrimoine religieux local. Selon certaines sources, un premier bâtiment religieux pourrait avoir existé dès le XIIIᵉ siècle.
Mais durant les troubles liés aux guerres de religion (et notamment les guerres cévenoles), l’église a subi des dommages graves : l’édifice antérieur a été détruit, l’histoire mentionne qu’il a été « abattu » en 1562, ses pierres ayant servi à la construction d’un temple protestant.
Après ces destructions, l’église a été reconstruite : les travaux de restauration/reconstruction s’achèvent en 1688 (après un relèvement du chœur en 1642).
Incendie, dégradation, puis reconstruction moderne
Dans la nuit du 10 au 11 décembre 1702, l’église, ainsi que le mobilier, la cure et trois maisons, est incendiée par les Camisards (insurrection protestante des Cévennes).
La réparation intervient dès 1705, mais l’édifice reste fragilisé. Le clocher date, quant à lui, de 1734.
Malgré ces efforts, l’église connaît un long passage difficile. À la Révolution, les biens du prieuré sont vendus comme biens nationaux, et, entre 1811 et 1815, l’édifice est loué aux protestants pour qu’ils y célèbrent le culte, ce qui témoigne de l’instabilité religieuse de l’époque.
Période contemporaine
L’église a conservé une architecture mêlant influences anciennes et reconstructions : l’édifice est aujourd’hui daté des époques « XVIᵉ – XIXᵉ siècles » selon l’inventaire du patrimoine.
Église Saint-Sauveur, Monteils
Avant l’église actuelle : une histoire mouvementée
Saint-Sauveur est un toponyme qui renvoie directement au Christ « sauveur du monde ». Au XVIIᵉ siècle, l’église de l’époque (pas celle qu’on voit aujourd’hui) et la maison presbytérale sont incendiées par les Camisards, dans le contexte très violent des révoltes protestantes en Cévennes.
Pendant la Révolution française, cette ancienne église est vendue comme bien national à un particulier et servira ensuite de temple protestant.
Autrement dit : l’église catholique d’origine disparaît de fait, et l’édifice devient un lieu de culte protestant, ce qui marquera durablement le paysage religieux du village (on a toujours aujourd’hui le temple de Monteils, lui aussi protégé au titre des monuments historiques).
Construction de l’église actuelle (XIXᵉ siècle)
Les catholiques de Monteils décident alors d’édifier une nouvelle église Saint-Sauveur :
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21 septembre 1849 : pose de la première pierre de l’église actuelle.
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Les travaux sont menés en grande partie par les habitants du village eux-mêmes, ce qui en fait un chantier vraiment « communautaire ».
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L’édifice est achevé cinq ans plus tard, donc vers 1854.
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Il s’agit d’un monument du XIXᵉ siècle, aujourd’hui inscrit aux Monuments historiques (inscription au titre de monument historique mentionnée par la commune).
L’église Saint-Sauveur est ainsi typique des reconstructions catholiques du XIXᵉ dans le Gard : on rebâtit une église « neuve » après les destructions et les déplacements de culte des siècles précédents.
Clocher, restauration et état actuel
Le clocher d’origine était en bois, et il était lui-même classé.
Ce clocher a été détruit par la foudre, puis reconstruit à l’identique en béton, pour en conserver la silhouette tout en assurant une meilleure solidité.
L’église a été rénovée en 1983 par les habitants, ce qui montre à quel point le bâtiment reste au cœur de la vie locale.



